Classification de l’OMS
Se fonde sur le niveau de l’activité de l’enzyme de la G6PD dans les globules rouges et l’importance des manifestations cliniques possibles
- classe I : déficit sévère, associé à une anémie hémolytique de type non sphérocytaire, souvent chronique et parfois aiguë (l à 2% d’activité enzymatique). Les anomalies de structure sont le plus souvent localisées à proximité du NADP constitutif et de l’interface entre les sous-unités du dimère.
- classe II : déficit intermédiaire, correspondant plutôt au type B du pourtour de la Méditerranée, avec hémolyse aiguë possible, hémolyse chronique et fréquence de la jaunisse néonatale (de 3 à 10% d’activité enzymatique);
- classe III : déficit modéré (entre 10 et 40% d’activité enzymatique résiduelle); forme africaine A-, la plus répandue; hémolyse chronique et aiguë possible; jaunisse néonatale rare.
- classe IV : Il n’y a pratiquement aucune anomalie de la fonction enzymatique. A ce groupe se rattache la variante A+.
Pour aller plus loin
- La compréhension du déficit se complique si l’on sait que, depuis les années 50 (où l’on a découvert l’existence de ce déficit, les pathologies qu’il peut entraîner et l’anomalie génétique d’origine), on a mis en évidence différents types de déficit en G6PD. L’enzyme normale est génétiquement polymorphe.
- On distingue:
- – les formes A et B se distinguent par leur migration électrophorétique. La G6PD normale est de type B+. Un polymorphisme fréquent résulte d’un changement d’acide aminé en position 126 (asparagine ->acide aspartique) : il se limite à modifier les propriétés électrophorétique de l’enzyme et conduit à la forme A+ .
- Les déficits modérés:
- – la G6PD de type A moins (A-), surtout répandue en Afrique;
- – la G6PD de type B moins (B-), surtout répandue autour du Bassin méditerranéen.
- Les déficits pouvant entraîner une maladie chronique sévère
- En se basant sur des propriétés biochimiques et des manifestations cliniques on a décrit, plus de 400 variantes que l’on pensait être différentes. Les études de biologie moléculaire caractérisant les mutations de façon précise au niveau du gène ont limité ce nombre à un peu plus de 120 . Plus on poursuit les recherches et plus on en découvre. Les diverses variantes peuvent être retrouvées sur une banque de données
- On s’est efforcé de classer ces variantes en différentes catégories:
- Classification en types
- La G6PD de typeA – : mutation du type A moins (A-), est la plus fréquente des variantes du déficit. Elle est due à deux anomalies: la première est responsable du phénotype A qui correspond à une différence de mobilité électrophorique résulte du remplacement de l’asparagine en position 126 par un acide aspartique. Cette modification de structure est pratiquement sans effet sur la fonction de l’enzyme. Le déficit de l’activité de l’enzyme provient d’une seconde mutation altérant une zone plus impliquée dans la fonction de l’enzyme. On connait ainsi trois types d’anomalies répondant au phénotype A-:
- Asn 126 -> Asp associée à Val 68 ->Met
- Asn 126 -> Asp associée à Arg 227 -> Leu
- Asn 126 -> Asp associée à Leu 323 -> Pro
- La G6PD de typeA – : mutation du type A moins (A-), est la plus fréquente des variantes du déficit. Elle est due à deux anomalies: la première est responsable du phénotype A qui correspond à une différence de mobilité électrophorique résulte du remplacement de l’asparagine en position 126 par un acide aspartique. Cette modification de structure est pratiquement sans effet sur la fonction de l’enzyme. Le déficit de l’activité de l’enzyme provient d’une seconde mutation altérant une zone plus impliquée dans la fonction de l’enzyme. On connait ainsi trois types d’anomalies répondant au phénotype A-:
- Elle est très fréquente chez les Noirs: 20p. 100 chez les Noirs mâles africains et11 p. 100 chez les Noirs mâles américains. On peut, dans les cas d’atteinte, ne retrouver chez les garcons que 5 à 15 p. 100 de l’activité enzymatique normale. Cliniquement, ces patients peuvent avoir des hémolyses chroniques ou plus rarement, une jaunisse à la naissance. Dans l’ensemble ces variantes sont considérées comme peu graves.
- La G6PD de type méditerranéen Ser 188 ->Phe (ancien type B -). C’est la forme la plus souvent observée dans les populations du pourtour de la Méditerranée (Italie, Sicile, Sardaigne, Grèce, Moyen-Orient, Caucase). Cliniquement, on observe la fréquence de la jaunisse néonatale, la possibilité d’hémolyse chronique mais aussi la possibilité d’hémolyse aiguë en cas d’agressions extérieures.
- De nombreuses autres variantes ont été décrites par des chercheurs, au Japon, en Chine, etc., on les appelle en général du nom du lieu où on les a découvertes (Canton, Hong-Kong, Boston, Kartoum, Castilla, etc.)